jeudi 15 août 2013

The art of Arthur Rimbaud — 19

 
À Théodore de Banville
Vous avez empoigné les cries de la Déesse
Avec un tel poignet, qu'on vous eût pris, à voir
Et cet air de maîtrise et ce beau nonchaloir,
Pour un jeune ruffian terrassant sa maîtresse.
L'oeil clair et plein du feu de la précocité,
Vous avez prélassé votre orgueil d'architecte
Dans des constructions dont l'audace correcte
Fait voir quelle sera votre maturité.
Poète, notre sang nous fuit par chaque pore;
Est-ce que par hasard la robe du Centaure
Qui changeait toute veine en funèbre ruisseau
Était teinte trois fois dans les baves subtiles
De ces vindicatifs et monstrueux reptiles
Que le petit Hercule étranglait au berceau?
— Charles Baudelaire

dimanche 11 août 2013

The art of Arthur Rimbaud — 16



Votre grande phrase sous le texte des mites (origines) est une introduction parfaite aux grandes phrases complètes du marquis de l'Orée (Il voyage ?!) :
— Réunies dans «Opuscule navrant» : les éditions de La Plantación s'épuisent à les éditer pour le confort de son unique lectriceS.

Moi, Alfonso 1er de Ténérife dit l'Étreignant :
— Je vous étreins très grande duchesse de Pain.

The art of Arthur Rimbaud — 15

samedi 10 août 2013

Les siestes vertigineuses — 14

«Hormis Roland Jaccard - qui poursuit son chemin - tous sont morts, par fatalité ou par choix. Tous auront eu cette particularité d'avoir été hantés par l'ennui et le malheur d'être nés. Insensibles aux artifices qui habitent le vide - par excès de sensibilité aux événements-, ils adoptent face à l'évidence de la vanité de tout, à la férocité de l'humanité, à l'injustice du temps, au caractère éphémère de toute forme de vie, la posture dés-engagée  détachée d'une indifférence nonchalante. Ce qui les caractérise et les rend détestables à autrui, c'est probablement cette absence totale d'intention.» 

V., NdSmf